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Fueillet.
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la ou vertu porte et erreur aussi. Car les
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poetes lacerent et reprennent les mauuaiz/ les
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auaricieux/ les orgueilleux/ les luxurieux
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les lasciuieux/ les delicatz/ les iracundieux
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les gloutons/ et gourmans/ les enuieux/ les ve
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nefiques/ les pariures/ les folz hardiz/ les te
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mulens/ les imprudens sans doctrine et folz
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Au contraire extollent et honnorent les tresno⸗
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bles imitateurs de vertu. Et a chacun escrip
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uent et determinent les loyers de ses merites
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Comme doncques ainsi soit que en nostre temps et
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aage plaine de tempeste et misere soyent pres que
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innumerables folz hommes tant de fait que de
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dict qui delaisse lamour de vertu tendent et vont
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aux tenebres et illecebres de ce monde: il a
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este de necessite et conuenable quil ressuscitast
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aucun poete sage et subtil qui taxast et manife
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stast les delictz manifestes et la vie tresorde
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des folz. Ceste liberte de escripre en langue
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vernacule et bien ornee: nostre tresioyeux prece
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pteur et maistre sebastien brant docteur des
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droitz et poete tresnoble A prinse a la commune
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vtilite et salut des mortelz. Ensuyuant dan
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te poete florentin: et francoys petrarche poe
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tes heroiques qui de leur langue estrange ont
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assemble merueilleuses poesies. Et pource
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comme la narragonie ou nef des folz laquel⸗
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le non ineptement pouons appeller satyre a
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toutes gens soit tresnecessaire a congnoistre
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pour euiter le mal et ensuyure le bien iay trou
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ue estre conuenable la muer et conuertir de
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suysse en latin qui est langue commune parquoy el⸗
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le puisse prouffiter aux estranges nations es
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quelles nostre gros langage theutonique et sca
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breux est incongneu. Car il y a gauloys/ au
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soniens/ iberiens/ panoniens: et finablement
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grecz qui de plain front et prime face ne lecti⸗
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tent pas nostre langue laquelle est fort Sarma
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tique et balbuciente. Mais vous lecteurs don
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nez pardon a Iacques philomuse simple ora
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teur si pour la mediocrite de son petit enten
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dement il a aucunement failly. Veritablement
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ce liure est fait et compose tant a la salutaire
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doctrine de sapience et de commodite que a ex
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purger la vanite de demence et de fatuite.
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Pourtant regarde et lise parfaictement chacun
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cestuy liure. Et labeure auoir regarde et con
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gneu sa condition et vie en icelluy ainsi que lon
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peult veoir son effigie et semblance en vng
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mirouer affin que plus eureusement en ce mon⸗
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de icy puisse passer son aage.
¶Le translateur.
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ICy lesse le hecathostique cest
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ascauoir vng chapitre de
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cent mettres: en quoy est con
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tenu le libelle de tout le liure
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en general. Et ce faiz a cau⸗
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se de breuite. Car il sera veu
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par singuliers chapitres en la deduction du
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liure. Dont sensuyt largument.
¶Largument.
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AInsi que les anciens acteurs ou
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commencement de leurs liures
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ont eu coustume de faire: a
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fait Iacques locher et deuant que
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entrer a la matiere de son li
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ure a mis vng petit argument. Contenant pre⸗
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mier la cause pour quoy il est fait. Seconde
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ment il est ainsi nomme. Et tiercement lexcusa
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tion de son entendement. Et dit ainsi. La nef des
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folz constructe et faicte a la narragonie. Main
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tenant resplendist a la felicite et a lenseignement
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tressalutaire du genre humain pour tant que a
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icelle nef vont et montent tous ceulx et celles qui de
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la sente de verite et de louuert sentier de sain
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entendement trebuchent vagans en diuerses et
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vmbreuses tenebres de pensee et illecebres
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de corps. Nostre present libelle ou petit liure
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eust peu non sans raison estre appelle saty⸗
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re. Mais la nouueaulte du tiltre a pleu a la
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cteur Et ainsi que les premiers satyriques par diuer
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ses poesies meslees et entrelassees repandoient
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les pechiez et prauitez des hommes mortelz:
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Pareillement nostre presente pagine paint et
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monstre aux yeulx les estatz et conditions des
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hommes. Affin que ainsi comme vng trescler mi
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rouer chacun regarde ses meurs et les alli⸗
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gnemens de sa vie. Ne arbitre pas toutes⸗
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foys le feal lecteur de ce liure que en la transla
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tion dicelluy nous ayons rendu parolle latine pour
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parolle de suysse et mot pour mot. Car nous
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auons tant seullement translate en simple nombre
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latin le sens litteral et les notes du vernacule
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et bien aorne dictie qui ainsi que dit flaccus doit
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suffire. Pour laquelle nous confions auoir de
a iii

gw5065_005_providence_a3r
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Econtra vir
tutis can⸗
didissimos
et cetera.

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Cum vero
nostra tempesta
te. etc.

145
Hanc scriben⸗
dit libertatem
etc.

152
Cum vero
narrago⸗
nia etc.

165
At vos le⸗
ctores date
veniam iaco
bo. etc.

172
Intueatur er
go hunc perle⸗
gatque. etc.

9
Ad huma⸗
ni generis. etc.

17
Potuisset pre
sens hic noster
libellus. etc.

27
Nolim ta ⸗
men arbitre
tur. etc.